Sans Cœur : Making-of de la couverture

Sans Cœur : Making-of de la couverture

Le processus de création d’une illustration est fascinant. Cet article retrace étape par étape la réalisation de la couverture de Sans Cœur par Julien Delval, du briefing à l’illustration finale.

J’avais eu le plaisir de participer à une table ronde sur le jeu de rôle avec Julien lors de l’édition 2021 des Imaginales. Ses œuvres étaient par ailleurs exposées dans les rues d’Épinal. Lorsque j’ai commencé à travailler sur Sans Cœur, avec son univers médiéval-gothique, j’ai tout de suite pensé à lui pour la couverture. Je lui adresse un immense merci, non seulement pour avoir accepté cette commande, mais aussi pour avoir accepté de détailler ci-dessous les étapes de son travail.

Le briefing

Pour cette illustration, j’avais une idée relativement précise :

  • Au premier-plan, une femme chevalier à l’air spectral trucidant un démon.
  • À l’arrière-plan, la silhouette d’un immense château gothique se découpant devant la pleine lune.

Le briefing était accompagné de multiples références visuelles, de Castlevania à Dark Souls en passant par les comics de Mike Mignola (notamment son interprétation des démons de l’Ars Goetia, qui est une des grandes inspirations de Sans Cœur). Mais évidemment, en demandant à Julien Delval de réaliser cette couverture, ce qui m’intéressait surtout était de voir l’interprétation qu’il ferait de cette description dans son propre style. Le travail de Julien s’inscrit en effet dans la lignée des grands peintres des XVIe et XVIIe siècles. (Soit dit en passant : si vous appréciez son œuvre, je vous recommande chaudement la monographie publiée aux éditions Caurette.)

Les inspirations

À la lecture du briefing, Julien a immédiatement pensé à un tableau de Vittore Carpaccio, Saint Georges et le Dragon.

Pour ce qui est de l’armure de la chevaleresse, il s’est notamment inspiré d’un modèle d’armure disponible dans le commerce. Même si Sans Cœur est un jeu de fantasy, cela permettait de garantir un certain « réalisme ».

La réalisation

À partir de là, le travail a commencé, d’abord avec quelques croquis de posture…

Ensuite, place à la composition : croquis, puis niveaux de gris…

Cette étape validée, Julien a commencé à placer les couleurs.

Ne restait alors plus qu’à peindre l’illustration finale 🙂

Si vous me passez l’expression : je trouve que ça claque ! D’ailleurs même le démon en reste bouche bée…

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